Aujourd’hui, c’est de nouveau dans la vallée des fresques que je vous emmène, très précisément à ANTIGNY, au bord de la Gartempe.


Après Saint-Savin et Jouhet, nous voici ce samedi dans l’église NOTRE-DAME D’ANTIGNY.


Nous sommes sur un site habité des l’antiquité. Non loin se trouve en effet le Gué de Sciaux, site gallo-romain dont je vous parlerai bientôt sur ce blog et, les sarcophages mérovingiens découverts autour de l’église attestent la présence d’un lieu de vie dès le haut Moyen Âge.


L’église NOTRE-DAME est de facture romane, du moins sa nef et sa façade , tandis que le clocher et le chœur sont gothiques.

Une peinture du 12e siècle et des peintures du 14e siècle recouvrent la voûte en berceau.


Au 15e, une chapelle seigneuriale dédicacée à sainte Catherine est édifiée.
C’est elle qui requiert aujourd’hui toute notre attention. Jean de Moussy, seigneur de Boismorand, un château situé non loin, commande à un artiste de magnifiques peintures murales à la fin du 15e siècle.


Et ce sont elles que vous pouvez admirer en visitant la CHAPELLE SAINTE-CATHERINE de L’ÉGLISE D’ANTIGNY.


Vous y découvrirez l’enfance du Christ (Annonciation, Nativité, Annonce aux bergers, Adoration des mages, Massacre des Innocents), le Jugement dernier avec un magnifique saint Michel peseur d’âmes, la passion du Christ, un Christ en gloire mais aussi cette peinture si caractéristique : le Dict des trois morts et des trois vifs.
De quoi s’agit il ? Trois jeunes hommes à cheval se livrent insouciants aux plaisirs de la chasse et , en reflet, trois squelettes grouillants de vers rappellent la finitude.


Parfaitement conservées, ces peintures murales sont un enchantement pour l’œil et l’esprit tout comme celles de Jouhet et de Saint-Savin que vous pourrez admirer lors d’une seule et même promenade dans la vallée des fresques.


Vous remarquerez également devant l’église un banc de pierre destiné à accueillir le cercueil du défunt et sur le côté un caquetoire ou balé du 18e siècle où les paroissiens pouvaient se réunir en assemblée à l’issue de la messe dominicale par exemple.

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