A votre avis, quel est l’usage de cette drôle de petite maison ?
Celle-ci est située sur la commune de MONTS-SUR-GUESNES mais chaque commune du Poitou et de France en possédait une, certes pas toutes aussi élégantes, mais toutes aussi utiles.
Vous avez là un vestige d’un poids public appelé plus souvent par nos ancêtres bascule publique.
La plupart ont été édifiées au 19e siècle et sont composées d’un plateau ou bascule, d’un mécanisme souterrain de pesage et de ces petits édifices destinés à abriter l’appareil muni d’un contrepoids. Ce qui permettait de connaître le poids du « bestiaux », bœuf, porc, veau que nos ancêtres éleveurs souhaitaient vendre à la foire ou au marché, des bottes de paille, de foin ou tout simplement le contenu de leur charrette.
Mais pourquoi nos ancêtres devaient ils peser leurs productions ? A cause de l’octroi bien-sûr.Une sorte d’impôt municipal qui pesait sur tout produit ou animal qui entrait en ville ou dans un bourg afin d’y être vendu.
C’était un service payant. A JOUHET par exemple c’était un fermier peseur assermenté qui était en charge de peser tout ce qui passait sur le poids public construit dans le 2e quart du 19e siècle par l’entrepreneur Édouard Artaud de PINDRAY.
Ces poids publics demeurent en service jusqu’en 1943, année où l’octroi est supprimé.
Il en existe plusieurs dans la Vienne, comme à JOUSSÉ près des halles 1900 ou à Poitiers dans les Cours. Alors, ouvrez les yeux !