Aujourd’hui, je vous invite à me suivre à MIREBEAU, une très jolie petite cité encore protégée par des remparts qui, s’ils n’avaient pas été arasés , feraient de cette ville du Poitou une petite Carcassonne de pierres blanches.
A l’origine, comme tout le nord de la Vienne, Mirebeau relève du comte d’Anjou qui y construit une puissante forteresse comme à Loudun ou à Moncontour afin de protéger ses frontières sud face au Poitou tenu par les ducs d’Aquitaine.
Aujourd’hui, les vestiges d’une motte féodale conservent la trace de ces constructions défensives.
Aliénor d’Aquitaine est au château quand, en juillet 1202, son petit-fils Arthur de Bretagne en guerre contre son oncle Jean sans Terre, tente de s’en emparer. En vain !
Jean sans Terre accourt à brides abattues avec ses hommes et libère la reine.
Mais l’histoire…ou la légende ne s’arrête pas là. Dans sa fuite, Aliénor aurait oublié d’emporter sa cassette contenant ses bijoux et notamment un somptueux collier d’émeraudes qui se trouverait toujours dissimulé… à MIREBEAU.
C’est aussi du 13e siècle que date la superbe salle capitulaire du prieuré Saint-André.
Et la ville conserve de très belles maisons des 15e et 16e siècle de style Renaissance ainsi que de jolis passages couverts reliant deux maisons au-dessus d’une ruelle.
Mais, hélas, la citadelle et son château n’ont alors plus guère d’années à vivre.
En accord avec le roi Louis XIII, Richelieu ordonne la destruction du château et l’arasement ou diminution des remparts.
Le donjon est démantelé, les remparts voient leur hauteur diminuer et les douves ou fossés sont peu à peu comblées.
Remarquez ! Les pierres ne sont pas perdues pour tout le monde. Le cardinal de Richelieu les récupère. Elles lui servent pour construire sa ville et son château de Richelieu.
Mais bien mal acquis ne profite jamais ! Le château de Richelieu est à son tour rasé.
La ville fortifiée de Mirebeau mérite vraiment qu’on s’y arrête et qu’on s’y promène à pied pour admirer ses richesses architecturales.
Site internet : https://www.mirebeau.fr