Aujourd’hui, nous partons à LA PUYE que je vous emmène afin de pénétrer dans le monastère des FILLES DE LA CROIX.


Remontons les siècles. En 1106, le seigneur de Monthoiron offre des terres marécageuses à un religieux nommé Robert d’Arbrissel, à charge pour lui d’y créer un monastère de religieuses fontevristes, c’est-à-dire dépendant de l’abbaye de Fontevrault.
Édifié à partir de 1112, le couvent acquiert bientôt une belle notoriété. Les terres alentours sont assainies. La fontaine qui alimente ces lieux dans une contrée réputée pour sa sécheresse n’est jamais à sec et ses vertus miraculeuses attirent des pèlerins souffrant de fièvres diverses et du paludisme. Le monastère grandit et compte bientôt une centaine de sœurs.


Il est malheureusement pillé pendant la Guerre de Cent ans puis détruit lors des Guerres de religion.

Eleonore de Bourbon, abbesse de Fontevrault, le fait donc reconstruire à l’extrême fin du 16e siècle et surtout au début du 17e siècle. De cette époque subsiste un bâtiment, ancien réfectoire du 17e siècle, posé sur de magnifiques caves romanes du 12e siècle).


Mais la Révolution survient. La vingtaine de religieuses restantes est expulsée et les bâtiments sont dispersés.


L’ancienne église du monastère devient église paroissiale de 1803 à 1864, date à laquelle la nouvelle église paroissiale encore en activité aujourd’hui est édifiée et consacrée.

Mais que devient le couvent ?


En 1797, une jeune fille de la région, Jeanne Élisabeth Bichier des Âges rencontre le prêtre de Saint-Pierre-de-Maillé, André-Hubert Fournet qui vient d’échapper aux révolutionnaires et qui est de retour de son exil en Espagne.
Elle lui fait part de don désir d’entrer dans les ordres et se rend à Poitiers dans cette optique.
Mais le prêtre la rappelle bientôt. Sa campagne natale, en voie de déchristianisation, a besoin d’elle.


En 1819, Jeanne Élisabeth qui vient de fonder, avec André-Hubert Fournet, la congrégation des Filles de la Croix, achète l’ancien prieuré et en fait la MAISON MÈRE de sa congrégation qui est à la fois une congrégation hospitalière (accueil, soins) et enseignante.


En 1903, la congrégation compte 286 écoles en France, destinées à l’éducation des filles alors encore très éloignées de l’enseignement. Et, aujourd’hui encore, les Filles de la Croix sont présentes dans de nombreux pays dont l’Argentine le Burkina Fasso, l’Italie ou le Canada.


D’importants bâtiments sont élevés au 19e siècle dont le noviciat, école où des jeunes filles deviennent religieuses.

Mais aussi l’immense chapelle (400 places) , d’une très grande hauteur, très lumineuse, aux très beaux vitraux et qui comporte deux chapelles qui accueillent les châsses de sainte Jeanne Élisabeth et de saint André-Hubert Fournet.


Le cloître, quant à lui, est élevé en 1931 (achevé en 1968).


Aujourd’hui une partie des bâtiments abrite un Ehpad mais les sœurs conservent l’autre partie et accueillent bien volontiers les visiteurs pour une découverte des lieux, pour un temps de recueillement, pour une retraite de quelques jours.

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