Direction L’ABBAYE DE LIGUGÉ, le plus ancien monastère d’Occident.


En 316, en Pannonie, un enfant vient au monde. Il se nomme Martin et choisit adulte de devenir soldat. Alors qu’il est à Amiens, il donne la moitié de son manteau à un pauvre homme et, déjà sensibilisé au christianisme, il demande à recevoir le baptême.

Et, à environ 40 ans, il quitte l’armée et descend jusqu’à Poitiers afin de suivre l’enseignement de l’évêque Hilaire (le futur saint Hilaire).


En 361, il fonde le MONASTÈRE DE LIGUGÉ, premier monastère à être créé dans le monde occidental, sur un ancien SITE CULTUEL GALLO-ROMAIN dont nous pouvons encore voir les vestiges et qui lui est donné par Hilaire.


Nommé évêque de Tours, Martin décède à Candes en 397 et sa dépouille, qui aurait due être ramenée à Ligugé, demeure malheureusement en Touraine.


Les moines vivent dans la prière et le calme au cœur des bois qui entourent leur abbaye. Mais ils subissent bientôt les invasions: les Wisigoths au 6e siècle, les Arabes au 8e siècle, les Normands au 9e siècle. Leur monastère est ruiné.

Mais au tout début du 11e siècle, la comtesse Aumode, femme du comte-duc Guillaume d’Aquitaine, fait reconstruire les bâtiments et y installent des moines venus de l’abbaye de Maillezais (en Vendée actuelle). L’abbaye revit mais elle n’est plus qu’un simple prieuré (dépendance) relevant de la prestigieuse abbaye de Maillezais.
Le Pape Clément V y séjourne et c’est là qu’il annonce le début de la répression contre les Templiers.


Détruite par les Anglais au temps de la Guerre de Cent ans, l’église est reconstruite par Geoffroy d’Estissac, évêque de Maillezais qui a aussi construit le logis encore visible (ainsi que le DOYENNÉ à Poitiers) et qui fait de Ligugé un grand centre intellectuel de la Renaissance. Son secrétaire n’est d’ailleurs autre que le célèbre Rabelais.

Les années passent. Ligugé devient la maison de campagne des Jésuites du COLLÈGE HENRI IV de Poitiers.

Mais, à la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux.
En 1852, Mgr Pie, évêque de Poitiers (il a fait élevé la statue de NOTRE DAME DES DUNES) les rachète et y installe l’année suivante quatre moines bénédictins venus de l’abbaye de Solesmes (dans la Sarthe).


Et Ligugé redevient enfin L’ABBAYE DE LIGUGÉ en 1856.


En 1891, une imprimerie monastique est créée. C’est l’origine de l’imprimerie Aubin.
L’ABBAYE DE LIGUGÉ redevient alors un centre intellectuel en accueillant Claudel, Hyusmans, Rouault et en permettant à Robert Schuman de s’y réfugier alors que les Allemands le recherchaient sous l’Occupation.


Depuis 1945, les moines fabriquent de magnifiques émaux et un MUSÉE DES ÉMAUX, à l’entrée de l’abbaye, permet de les admirer.


Pour s’y rendre, amis randonneurs, pourquoi ne pas suivre le CHEMIN DE SAINT-MARTIN, chemin de randonnée qui traverse la Vienne du Nord au Sud ?

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