Nous voici à JARDRES, très précisément sur la route entre Poitiers et Chauvigny. Sur votre droite, un monument rappelle qu’ici, de 1940 à 1943 passait ici la LIGNE DE DÉMARCATION, véritable frontière intérieure imposée par les occupants allemands à partir du 22 juin 1940 et qui séparait la France entre une Zone Occupée dirigée directement par les Allemands et une Zone libre laissée au gouvernement français.

Obsolète dès novembre 1942 lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle est démantelée en mars 1943.


Cette LIGNE DE DÉMARCATION traverse 13 département dont la Vienne sur 80 kilomètres. Dix-huit communes sont coupées en deux et deux postes frontières sont installés: le premier à JARDRES, non loin de l’endroit où se trouve le monument, le second à LHOMMAIZÉ, sur les routes Poitiers – Le Blanc et Poitiers – Limoges. Ma propre belle-mère l’a franchie avec ses aînés et se souvenait il y a peu être descendue du car, avoir été contrôlée et avoir vu sa petite valise fouillée dans les moindres recoins, tout cela devant des hommes en armes.


Pour la franchir, un laisser passer ou ausweis est nécessaire. Il est blanc pour les frontaliers, verts pour les agriculteurs qui voient souvent leur exploitation scindée en deux et exceptionnel pour les habitants de la zone occupée qui souhaitent se rendre en zone libre.

Photo Musée de Tercé « La Vienne dans la Seconde Guerre mondiale »


Des passeurs de ligne font alors leur apparition. Bénévolement (ou non) et toujours au risque de leur vie, ils aident les résistants, les prisonniers évadés, les juifs, les aviateurs britanniques,… à franchir clandestinement la ligne.
Certaines femmes comme les postières de Lavoux font passer du courrier. Acte de résistance parmi tant d’autres accomplis par les femmes de la Vienne.


Pour en savoir plus , découvrez l’histoire de cette ligne et de ceux qui ont aidé tant de personnes à la franchir au MUSÉE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE implanté sur la commune de TERCÉ et parcourez, sur les traces de vos parents et grands parents, le chemin qui longeait la ligne et dont certaines portions ont été conservées.

https://www.terce.fr/musee-la-vienne-dans-la-2nde-guerre-mondiale

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